Les métiers portuaires : zoom sur l’aconier

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Du docker au ship planner et du douanier au pilote, les métiers du portuaire offrent une variété et une richesse qui nourrissent les échanges internationaux et boostent chaque année un peu plus les chiffres de la croissance et de l’emploi dans l’économie bleue. Nous vous avions proposé il y a quelques semaines un premier éventail des métiers du portuaire. Voici donc un second volet consacré à ces métiers inspirants et passionnants.
Focus, aujourd’hui, sur l’aconier.

L’aconier, qui peut aussi s’écrire avec 2 c, et se dit surtout dans les ports du sud de la France, se dira plutôt stevedore dans les régions du nord. C’est le patron de la manutention, sur un port ! Celui qui gère l’aconage, c’est à dire le chargement et le déchargement des marchandises à bord des bateaux ou à quai. D’ailleurs, dans les ports de l’Atlantique, on ne le désigne ni par aconier ni par stevedore, mais tout simplement comme « manutentionnaire portuaire ».


Aconier, stevedore… peu importe l’appellation, c’est lui le patron de la manutention !

« Notre travail c’est tout ce qui va concerner la logistique des marchandises au niveau du quai et des bateaux », explique le patron d’une entreprise spécialisée dans la manutention portuaire au Havre. « Qu’il s’agisse de containers ou de vrac, nous gérons la mise à bord des marchandises pour les bateaux en partance, et le déchargement pour les bateaux qui arrivent, souvent les deux car ceux qui arrivent finissent toujours par repartir, délestés de certaines cargaisons et chargés de nouvelles ! L’aconier va s’occuper des flux de cargaisons mais aussi de l’arrimage ou encore, de l’entreposage des marchandises : il gère la chaîne de A à Z donc il prend aussi la responsabilité des questions de sécurité autour de ces opérations logistiques ».

L’aconage demande plusieurs compétences complémentaires et requiert de la main d’œuvre 24/24 et 7/7. Les entreprises dédiées sont donc toujours à la recherche de main d’œuvre disponible et de compétences : conduite de camions, de grues, de chariots élévateurs et d’engins de chantier (remorques, porte containers, cavaliers) sur les quais. Mais aussi, pilotage de bateaux et de barges pour les opérations autour des navires, voire des opérations plus délicates où là, tout se fait à la main. Le manutentionnaire doit donc connaître sur le bout des doigts la réglementation portuaire et maritime, condition posée par toutes les entreprises de stevedoring à l’embauche, ou bien cela fait l’objet d’une formation en interne avant de pouvoir accomplir les premières missions.


L’expertise à la française

« Les aconiers français sont réputés pour leur savoir faire français et leur expérience », explique un recruteur néerlandais venu faire la chasse aux dockers sur le port de Marseille. Il tente de débaucher des ouvriers manutentionnaires pour son entreprise de stevedoring sur les ports des Pays-Bas.

« Ce sont des postes recherchés en France mais aussi plus globalement en Europe. Les Français sont les meilleurs, c’est en tout cas l’image qu’ils ont dans ce domaine. Ce que les recruteurs veulent ? Des compétences évidemment, mais aussi du dynamisme, de la motivation, de la flexibilité et le souci du travail bien fait. C’est un métier qui ne connaît pas la crise et nous, recruteurs, sommes toujours à la recherche de main d’œuvre supplémentaire, car l’activité portuaire s’est intensifiée de manière spectaculaire ces dernières années sur les côtes européennes. Et la France en possède une bonne partie ! Nous recherchons tous plus particulièrement des aconiers spécialisés, par exemple dans la manutention de produits dangereux ».




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