Zoom sur les métiers portuaires – Partie 1

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Les métiers portuaires sont nombreux et variés. Souvent méconnus. Ils peuvent pourtant susciter des vocations chez les plus jeunes ; ou des envies de reconversions chez les moins jeunes. Nous allons vous les présenter aléatoirement dans une série d’articles, sans ordre d’importance ou de responsabilités.


Grutier

C’est le technicien de chantier qui sera chargé, sur la zone portuaire, de conduire et de manœuvrer les engins de levage, pour transférer les marchandises et les matériaux grâce à une grue à tour. En cabine, il effectue ainsi tous les travaux de chantier qui nécessitent ce type d’engin, dont il devra savoir assurer la maintenance.

Un grutier portuaire se déplace souvent d’un site à l’autre. Les horaires de nuit sont fréquents, tout comme les astreintes les jours fériés ou les week-ends.

« J’aime mon métier parce qu’il permet de regarder plus haut. Il est une interface entre tous les autres métiers sur le chantier. Il m’a permis de travailler jeune, sans formation particulière que celle apprise sur le tas. Mon métier me permet de participer à des activités maritimes passionnantes, qui se sont diversifiées avec l’expérience, comme la construction navale, les collaborations avec l’armée et le génie militaire, le ravitaillement offshore… C’est aussi un métier qui confère une responsabilité importante vis-à-vis de la sécurité des autres. Sur le chantier, on doit être responsable de son engin, savoir le manier et le contrôler mais aussi détecter les failles sur le système, pour prévenir le moindre accident. La pression et les contraintes sont fortes mais les sensations aussi, on travaille avec le vide et c’est passionnant. Il faut une vigilance de chaque instant, c’est passionnant ». (Gregory, grutier sur le port de Gennevilliers).

Il existe des formations en conduite de grue, mais de plus en plus de ports forment eux-mêmes leurs recrues.


Manutentionnaire

Les dockers pointeurs, grimpeurs, saisisseurs, élingueurs, signaleurs, les caliers, les débardeurs, les dépoteurs, les acconiers, les arrimeurs largueurs autant d’appellations et de métiers spécifiques pour assurer, sur les ports, les opérations de manutention portuaire dans le respect des règles de fonctionnement et de sécurité. En clair, il s’agit d’effectuer toutes les manœuvres pour transférer les marchandises, les matériaux, les conteneurs, etc… à bord des navires, des camions ou des trains de fret qui fréquentent le port, ou de les décharger. C’est le poste le plus courant parmi les métiers portuaires.

Le chef de quai coordonne les équipes amenées à manier des engins logistiques lourds (chariots, remorques porte-conteneur, cavaliers….), et qui doivent donc posséder un permis poids-lourd. Pour le reste, aucune formation spécifique n’est exigée mais il faut être en forme physiquement, et savoir parler anglais (basique).


Consignataire de navire 

Il travaille pour les armateurs, aux côtés du capitaine, et s’occupe des opérations de réception des marchandises pour le compte du capitaine, et de livraison aux destinataires. Le consignataire gère aussi tout ce qui concerne les escales : réapprovisionnement du navire, par exemple, mais plus globalement tout ce qui peut se produire pendant que le navire est à quai. Il a pour mission de répondre aux besoins de l’équipage et du bord. Il gère aussi, pour son armateur, tout ce qui concerne le fret maritime et la logistique multimodale : conteneurs, remorques, etc… notamment au niveau des documents administratifs et des obligations de douane. Il peut enfin s’occuper, en tant qu’agent maritime, des négociations de contrats commerciaux, des finances du bord… tout dépend de ce qui a été convenu avec l’armateur.

« Une question de confiance en somme, pour un métier passionnant car très riche et varié, qui allie les plaisirs de la terre et ceux de la mer, pour le compte d’un ou plusieurs armateurs, et qui permet une très grande autonomie. C’est l’un des métiers portuaires les plus contraignants : éloignement familial, vie professionnelle soumise au rythme des bateaux, aux entrées et aux sorties dans les ports, donc une vie totalement irrégulière et un métier qui s’exerce aussi bien de jour que de nuit, le dimanche que le 14 juillet ! Il faut faire preuve de rigueur et de disponibilité, mais c’est agréable d’avoir un bureau dans chaque port ! Evidemment, il faut avoir le goût du contact et maîtriser parfaitement l’anglais et dans l’idéal d’autres langues comme l’arabe ou le chinois ». (Alexandra, consignataire en escale à Rouen).




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