Saisonniers : les recruteurs cherchent des volontaires pour la fin de l’été

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Le déplacement dans le Finistère de Gabriel Attal, secrétaire d’Etat à la jeunesse auprès du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, aura mis en exergue cette année un phénomène qui prend chaque été une nouvelle ampleur : la pénurie de main d’œuvre saisonnière, criante dans les terres mais aussi, depuis peu, sur les littoraux et les côtes françaises, jusqu’à présent épargnés parce que plus attractifs en plein été.

 

En visite dans une conserverie de poissons, en plein rush pour le thon et pour la sardine, le représentant de l’exécutif a été alerté par le patron du site de la difficulté, de plus en plus grande pour les professionnels de la mer (agroalimentaire, tourisme, loisirs, pêche, aquacultures, transformation de produits pour la pharmaceutique, l’hygiène et la beauté, etc…), de trouver suffisamment de main d’œuvre en juillet et en août pour faire face à l’augmentation d’activité saisonnière.

 

Selon un proche collaborateur du secrétaire d’Etat, « cette année le chiffre de l’emploi saisonnier a baissé de 10% sur l’été : on est d’ordinaire sur un nombre de recrutements qui dépasse le million pour les mois estivaux, pour 2019 on est bien en dessous…. L’an dernier, à titre de comparaison, près de 6 jeunes sur 10 âgés de 16 à 23 ans travaillaient l’été dans le cadre d’un emploi saisonnier. Cette année, on est à même pas 5 sur 10 selon les premières estimations ». En cause, selon le gouvernement, « un problème d’adéquation entre les besoins des professionnels, et les envies des candidats. Encore et toujours une demande et une offre qui ne coïncident pas, alors qu’elles le pourraient. C’est à chaque fois davantage un problème d’image de certains métiers, que de réelle disparité entre les motivations des uns et les besoins des autres ».

 

Ainsi, les métiers de l’hôtellerie et de la restauration : en particulier sur les zones côtières, les recruteurs souffrent d’une pénurie de main d’œuvre liée à une image « très dégradée, hélas, des métiers du secteur », explique l’Observatoire National de la Saisonnalité, spécialisé dans l’emploi saisonnier. « De mauvaises pratiques par le passé, une expérience néfaste d’un de leur proche il y a quelques années, cela peut suffire à décourager les candidatures. Les recrues potentielles redoutent des conditions de travail trop difficiles, en particulier du point de vue des amplitudes horaires et du stress. Pourtant, les professionnels du secteur ont tout fait ces dernières années pour redorer leur blason et mettre en place des chartes de bonnes pratiques. L’emploi saisonnier a changé – en bien – dans l’hôtellerie restauration en France, mais cela n’a pas encore dépassé les a priori, les on-dit et les préjugés. Les évolutions positives et effectives restent masquées par les images sombres toujours véhiculées dans l’imaginaire du grand public et des futurs candidats à ces métiers là. Et même le littoral, qui jouissait jusqu’à présent d’une attractivité supplémentaire grâce à la mer et à l’océan, en souffre aujourd’hui ». Le constat est le même pour tous les autres secteurs de l’économie maritime : sauvetage et surveillance, loisirs nautiques, croisières, pêche, usines de transformation des produits de la mer, aquaculture : partout, le recrutement de saisonniers devient difficile et les bras manquent, en juillet comme en août, alors que l’activité est souvent multipliée par 3 ou 4.

 

L’autre vrai problème des saisonniers, c’est la difficulté à se loger : de plus en plus de recruteurs laissent leur main d’œuvre saisonnière se débrouiller pour se loger, alors que la tradition veut plutôt que le patron loge ses salariés pendant l’été ; en parallèle, les prix des loyers augmentent, le coût de la vie aussi, et les moins de 25 ans, qui représentent la grande majorité des travailleurs saisonniers, n’ont plus les moyens de venir exercer un job d’été sur les côtes de France. « C’est si cher que cela n’en est quasi plus rentable pour nous de venir passer notre été à travailler dans les entreprises du littoral », explique une jeune femme venue travailler à la Halle à Marée de Granville, dans la Manche. Le secrétaire d’Etat, Gabriel Attal, a donc annoncé pour pallier à ce manque de logements pour les saisonniers, que l’Exécutif étudierait la création d’internats pour les saisonniers, en France, dès l’an prochain.

 

 




1 commentaire

Ouvrard René le 1 oct. 2019

Bonjour a vous,

Tu travail bien sur il y en a. J’ai toujours été intéressé par les métiers de la mer, j’ai travaillé en Offshore sur plate forme pétrolière, je n’ai plus de contrat donc je travaille en intérim comme chauffeur PL.

Je recherche bien sur a repartir, mon CV est en ligne sur Clic and Sea depuis longtemps, si cela peut vous intéresser, je parle Anglais et Espagnol, Caces Grues Mobile et a chenilles et j’ai 2 Nationalités, French and Canadian.

N’hésitez pas si vous avez des questions mais plutot en fin de journée, je roule dans la journée, merci par avance.

Cordialement et bonne semaine a vous.

René

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