Métiers maritimes : 1 million d’emplois d’ici 2030

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Les emplois dits « de l’économie bleue » sont souvent méconnus, et pourtant en plein boom. Du développement des nouvelles énergies à la pêche en passant par la recherche scientifique sur les milieux de l’eau… Le ministère du Travail prévoit que d’ici à peine 10 ans, 600 000 emplois supplémentaires devraient être créés en France, pour des centaines de métiers maritimes différents.


Des enjeux mondiaux

« L’économie bleue c’est déjà 400 000 emplois et 70 milliards d’euros de valeur de production annuelle. Avec les atouts dont dispose la France, ses espaces géographiques, ses industriels... On peut estimer une augmentation d’ici 2030, à 1 million d’emplois et 150 milliards d’euros de valeur de production annuelle. C’est-à-dire plus du double d’aujourd’hui », explique le Cluster Maritime, organisme français de prévisions et de statistiques en matière d’économie maritime.

Tous les secteurs seront concernés, mais certains seront particulièrement porteurs. « Le navire du futur, plus propre, plus économe, plus intelligent, et les énergies marines renouvelables. Dans ces deux domaines, il y a des sous filières comme celle des courants, de la houle, de l’éolien, du offshore flottant, des ancrages sous-marins, de la maintenance à bord… La recherche et développement y sont en pleine expansion. Ils présentent des perspectives extraordinaires pour placer la France dans le peloton de tête des pays leaders de l’économie bleue », analyse l’observatoire économique BlueConnect. « On voit bien que les énormes investissements qui se profilent vont générer de l’activité industrielle et donc de l’emploi. Dans les prochaines années, la France devrait développer de 70% ses activités et son potentiel en termes d’économie et d’emplois ».

Résultat : des centaines de milliers de nouveaux recrutements à prévoir dans les métiers maritimes, mais aussi des centaines de milliers d’emplois indirectement créés dans tous les secteurs connexes de la mer, pour répondre à cette croissance économique.


Une croissance en forte augmentation

L’explosion des activités liées aux énergies et aux bateaux du futur va amener à une forte croissance de l’activité portuaire. Il faudra donc des infrastructures modernes et connectées, avec des besoins en gestionnaires portuaires, en dockers, en techniciens logistiques… Mais aussi de nouveaux métiers qui n’existent pas encore, dans le numérique, les nouvelles technologies, l’électronique. Et encore, à une forte croissance des activités nautiques et navales, donc des besoins de recrutements dans la construction de bateaux, leur maintenance, leur réparation, pour le secteur civil comme militaire, pour l’industriel comme pour la plaisance ; et puis, cela va amener à une croissance des besoins en matière d’emplois scientifiques, pour développer les énergies naturelles (pétrole, gaz, minerais, électricité) de manière de plus en plus soucieuse de l’environnement : des chercheurs, des scientifiques, des ingénieurs, des architectes, des spécialistes des communications en mer… ».

Autre secteur concerné par cette croissance à venir : la pêche ! Pourvoyeuse d’emplois grâce aux bateaux du futur et aux nouvelles énergies. La pharmacie, la cosmétique, l’agroalimentaire créeront également des emplois pour étudier et utiliser les produits de la mer. Malheureusement, le réchauffement climatique va aussi amener des besoins d’emplois dans la prévention et le contrôle. En effet, il faudra surveiller le respect des normes, les quotas, les règlements européens et nationaux, le protection des littoraux… Enfin et très logiquement, les métiers du tourisme maritime devraient eux aussi connaître une croissance à deux chiffres, dans la foulée du développement des autres secteurs exposés plus haut.




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